Chapitre 2 : Les premiers socialistes
La maturation
Un monde nouveau naît avec la révolution industrielle. Des ruptures fondamentales se produisent à la fin du XVIII eme siécle, avec des machines, des sources d’énergie, des matieres premieres nouvelles. Le capitalisme se développe avec suffisament de force pour donnerun premier rôle à la bourgeoisie. La notion de classe ouvriere commence à être utilisée. Le conflit politique dominant jusqu’en 1830 au moins, continue d’opposer l’aristocratie et la bourgeoisie. Mais, autour des années 1840, la question sociale s’impose avant d’éclater au grand jour lors de la révolution de 1848 . Les idées socialistes, élaborées par des intellectuels, souvent isolés et confinés dans de petits cercles, rencontrent peu à peu un mouvement ouvrier en formation.
La révlote des canuts dont la devise « vivre en travaillant ou mourir en combatant » cette révolution populaire manquée a eu un rententissement considérable et constitue un moment fort dans l’évolution de la conscience ouvriere.
Avec la révolution de février 1848, les idées socialistes se manifestent au grand jour. Pour le plus grand nombre le socialisme apparaît comme une aspiration à une répartition des richesses. Les thèmes du « droit au travail » et de « l’association » sont passés dans le débat. L’opinion ne voit pas les oppositions pourtant fortes des différentes doctrines, qui crée des tensions et rouvre les clivages entre les socialistes, ce qui provoque une défaite aux élections du 23 avril ,toutes les avancées dut à la révolution sont balayées, c’est le conflit, les journées de juin laissent plus de 15000 morts, tués ou fusillés et prés de 12000 insurgés condamnés à la déportation. Le mouvement révolutionnaire est brisé. Et il l’est par une majorité républicaines bourgeoise.
Enfin dernier épisode de cette trilogie fondatrice du socialisme, la commune, dont nous commémorons actuellement le 140 eme anniversaire. Débute le 18 mars, l’expérience durera 72 jours et sera écrasée lors de la semaine sanglante par les troupes versaillaises de Thiers. Les mesures prises par la commune permettent cependant d’avoir une idée de la nature de sa politique. Les préocupations démocratiques l’emportent avec la proclamation de la séparation de l’église et de l’état, d’une instruction publique, obligatoire et gratuite, de la suppression des armées permanentes. Une commission du travail et du commerce prend toute une série de mesures sociales. La commune n’aura pas le temps de mettre en pratique ses mesures. Le mouvement ouvrier est à nouveau décapité. Ses chefs sont morts ou exilés. Le socialisme y gagne un panthéon d’image et de figures historiques, les socialistes y verrontplus qu’un symbole, le premier exemple d’un gouvernement populaire.
Quelques noms qui ont marqués cette époque
Les socialistes utopiques
Saint Simon
Charles Fourier
Leurs disciples
Olinde Rodrigues et Auguste comte pour Saint Simon
Et Victor Considérant, Clarisse Vigoureux et Jules Chevalier pour Charles Fourier
Des écrivains
Victor Hugo, Eugene Sue, Emile Zola, Jules Vallès
Des socialistes chrétiens
Frédéric Ozanam, Philippe Buchez
Des révolutionnaires
Auguste Blanqui, Etienne Cabet ou Albert Théodore Dézamy
Et d’autres socialistes
Pierre Leroux, Louis Blanc, Proudhon, Eugène Varlin, Louise Michel et bien sur Karl Marx et Friedrich Engels.
