UNIR et COMBATTRE voilà notre devise !
Une autre réforme est possible. Cette réforme n’est qu’une somme d’ajustements comptables et paramétriques
Ce projet de loi est injuste parce que :
Reculer l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans c’est faire travailler plus longtemps ceux qui ont commencé à travailler tôt et qui ont cotisé
- C’est maintenir au chômage ceux qui, âgés de plus de 55 ans, sont licenciés par leur employeur parce qu’ils coûtent trop cher. (60% des salariés sont au chômage ou hors emploi au moment de liquider leur retraite)
- Reculer l’âge légal de la retraite c’est peut-être faire des économies sur les pensions, mais c’est transférer des charges sur l’assurance chômage voire sur les collectivités locales, en particulier sur les départements compétents pour la RSA
Permettre à ceux qui le souhaitent de partir à la retraite à 60 ans, tout en permettant à ceux qui le souhaitent et qui le peuvent de continuer à travailler est juste.
• Reculer la pension sans décote de 65 à 67 ans c’est pénaliser ceux qui ont des parcours professionnels chaotiques alternant périodes d’emploi et périodes de chômage, périodes de minima sociaux, et ils seront de plus en plus nombreux.
Ce projet de loi est brutal, parce que
- Contrairement à tous les autres pays, ce projet se met en œuvre en 8 ans.
- Attention aux comparaisons hâtives entre les pays. Par exemple on entend souvent parler du « modèle » allemand et des 67 ans d’âge pour le départ à la retraite, en oubliant de dire qu’en Allemagne, le nombre d’années de cotisation pour pouvoir faire valoir ses droits à la retraite est de 35 ans.
- La Suède a engagé un dialogue social qui a permis de trouver un compromis, mais il lui a fallu presque deux décennies.
- Là où l’on doit dialoguer, concerter, construire avant de décider, le Président de la République et son gouvernement décident de passer en force.
- Le mépris est une ligne de conduite pour le Président de la République là où le dialogue est un impératif.
Ce projet de loi est inéquitable parce que
- 85 % des efforts exigés sont exigés des salariés alors que les revenus du capital eux, ne contribuent qu’à hauteur de 15% (rappeler que la part des salaires dans la richesse nationale est passée de 66,5% en 1982 à 57,2% en 2006)
Le capital doit être mis à contribution par :
- L’augmentation des prélèvements sociaux sur les bonus et stock option.
- La remise en cause de la défiscalisation des exonérations de cotisations sociales.
- La fin des exonérations et de la défiscalisation des heures supplémentaires.
- La suppression du bouclier fiscal.
- La fin des niches fiscales destinées aux plus aisés.
Ce projet de loi est inefficace parce que
Il ne règle pas la question du financement, laquelle ne sera pas réglée après 2018 contrairement à ce que « serine » le Ministre du travail.
- Pour s’en convaincre il suffit de se souvenir de 2003, quand l’auteur de la précédente réforme et actuel Premier Ministre déclarait que sa réforme permettrait de « couvrir l’intégralité des déficits de nos régimes de retraites tels qu’ils sont aujourd’hui prévus pour 2020 »et quand il osait rajouter « elle est donc financée à 100% » !!!!
- Le financement du projet de loi est fondé sur une hypothèse de croissance de 2% en 2011 alors que 19 experts indépendants viennent d’affirmer qu’elle n’avoisinera que 1,3% voire 1,1%.
- Les futures évolutions de la masse salariale dont dépendent étroitement nos régimes de retraite sont inconnues
- On nous annonce la défaillance de près de 60 000 entreprises l’année prochaine, autant de recettes qui feront défaut à l’équilibre des retraites.
- Il faut rajouter le problème de la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (CADES) dont le gouvernement a prolongé la durée de vie de 2021 à 2025 et dont les députés UMP n’ont pas voulu, refusant« la facilité » qui reporte sur les générations futures le coût des dépenses d’assurance maladie et de retraite d’hier et d’aujourd’hui.
- Le gouvernement effectue un scandaleux hold-up des 33 milliards du Fonds de Réserve des Retraites (FRR)
- En matière d’efficacité il faut aussi insister sur la difficulté des plus de 55 ans à rester à l’emploi. Notre pays enregistre toujours un taux d’emploi des seniors très préoccupant de l’ordre de 39,7 % au second trimestre 2010 contre une moyenne européenne de 42,5% (53% en Finlande et 59% au Danemark).
Nous proposons que des mesures fortes et contraignantes permettent de relever le taux d’emploi des seniors. Il faut garantir l’accès à la formation après 50 ans, généraliser les dispositifs de tutorat, encourager la retraite progressive, limiter le travail de nuit et les tâches physiques après 55 ans.
- En reportant aujourd’hui l’âge légal, les pensions à verser vont certes diminuer, mais le risque du développement du chômage existe.
- On ne peut pas parler de l’emploi des seniors sans parler de l’emploi des jeunes. Ceux qui n’ont pas confiance dans notre système de retraite ; ceux qui sont même persuadés qu’ils n’auront pas de retraite. Le gouvernement ne propose rien. Pour preuve le chômage de longue durée des jeunes n’a jamais été aussi élevé.
Nous proposons de mettre en place à l’occasion de leur premier emploi la possibilité d’opter pour une sur-cotisation étalée sur une quinzaine d’années, ce qui leur permettra de valider jusqu’à 3 années d’études. Les stages de fin d’étude doivent ouvrir des droits à la retraite.
Voilà pourquoi les doivent s'UNIR et COMBATTRE :
UNIR : En effet, nous le voulons et nous le devons ! nos camarades, nos militants et les illusionnés, déçus du Sarkozysme ne doivent pas se laisser bercer par les dangereuses chimères de l'omniprésident.
COMBATTRE : Notre pays est face à une grave crise dont nous ne percevons pour l'instant que les prémices. La caste qui nous dirige ne cherche qu'à démolir notre démocratie et nos acquis sociaux.
Soyons décidés à COMBATTRE afin de relever les prochains défis qui nous attendent
Soyons unis pour construire l'avenir.