Entourée de Benoît Hamon et Harlem Désir sur le plateau de l'émission, la présidente de la région Poitou-Charentes a répondu «solennellement, je vous dis oui», à la question «Est-ce que vous rétablirez la retraite à 60 ans?».
«Pourquoi oui? Parce que contrairement aux embrouillaminis qui sont régulièrement avancés -on a encore eu un exemple avec monsieur Fillon (...) C'est quoi la retraite à 60 ans? C'est la liberté de pouvoir profiter de son travail lorsqu'on a cotisé pendant 40 ans. Est-ce que c'est injuste? non», a-t-elle poursuivi. Pour Ségolène Royal, c'est «la liberté de prendre sa retraite à 60 ans, dès lors que les gens ont cotisé».
«On n'entend pas le Medef, parce que la réforme de François Fillon est la réforme du Medef», a-t-elle dit également, faisant valoir que la réforme du Medef voulait «mettre à bas la retraite à 60 ans» et «taxer les salariés». «C'est exactement ce que fait le gouvernement», a-t-elle dit.
«Quand vous remettez en cause la liberté de prendre la retraite à 60 ans vous frappez les ouvriers, les petits employés, vous frappez les femmes», a rappellé Ségolène Royal. «Est-ce qu'il est juste au moment où nous devons sauver les systèmes par répartition de frapper les catégories populaires et les catégories moyennes?», a-t-elle interrogé.
Financement des retraites
«Il est absolument intolérable qu'un gouvernement puisse faire une réforme des retraites sans faire financer les revenus du capital et sans répartir équitablement les choses».
«Nous sommes conscients de ce que représente la sécurité sociale pour les Français. Nous estimons que nous rentrons dans un contexte très difficile. Il va falloir des sacrifices et des efforts. Les Français veulent la garantie que ces efforts soient équitablement répartis», a-t-elle affirmé. «Et taxer les pauvres, c'est ça la solution miracle?» a-t-elle répondu ironiquement lorsqu'on l'interrogeait sur la proposition des socialistes de taxer le secteur bancaire.